Protocole de lutte contre les médiocrités intellectuelles

Publié le par lcmi.over-blog.fr

Avatar.jpgDeux niveaux de gravité de la pathologie.

La médiocrité intellectuelle est une maladie dégénéressante, conséquence d’une carence en diversité culturelle. Elle s’auto alimente en paralysant l’action des neurones jusqu’à une perte totale de certaine fonctions vitales, notamment celles du sens critique.

La médiocrité intellectuelle bénigne :

La médiocrité intellectuelle bénigne, trouble de masse,  se développe à partir de multiples agents pathogènes. Ceux-ci ayant germés dans l’aseptique bouillon de culture qu’on nous sert quotidiennement pour toute nourriture de l’âme.

Les symptômes.

Le sujet ne se sentant pas malade, il est plutôt apaisé de ne plus avoir à s'intérroger sur des questions trop graves. C’est généralement le signe le plus révélateur d’une contamination.

Le malade éprouvera une forte répugnance devant une émission culturelle, un bouquin ou un interlocuteur un peu trop sérieux. Le patient ne s’est pas penché sur un seul livre depuis qu’il est atteint.

Pris de panurgisme, le sujet peut être poussé à des achats incohérents, souvent sans considération de ses réels moyens et éloignés de ses réels besoins.

Très amoindri en période électorale, facilement influençable, le malade se trouve vite sans défense immunitaire face au plus léthargique des discours politique. Ainsi anesthésié, peut facilement et sans avoir à souffrir de doute, être amené à voter contre ses propres convictions et à l’envers de ses propres intérêts.

Le protocole de soins.

Etant donné l’omni présence des  facteurs infectants dans son environnement, isoler le patient est inenvisageable. De plus, mieux vaut laisser le malade en immersion, l’auto-immunisation n’en sera que plus sure, et en cas de réussite, la stabilité de sa guérison n’en sera que renforcée.

En début de traitement, n’employer que des doses homéopathiques d’anti sceptique à spectre large, il ne faut pas provoquer le rejet de la thérapie. Le plus difficile étant de gérer précisément une progression positive de la posologie.

Les meilleurs résultats ont été obtenus par multi-thérapie en composant avec la pharmacopée culturelle la plus courante, même si les laboratoires de recherche en ces domaines  se font de plus en plus rares.

Le savant dosage doit s’appuyer d’abord sur les affinités du malade. Le plus difficile étant de fouiller son inconscient pour y dénicher les traces embryonnaires latentes ou bien les racines encore vivantes de supports culturels anciens. C’est sur ces quelques organes végétatifs qu’il faudra effectuer les greffes.

 

La médiocrité intellectuelle maligne.

Par opposition à la version bénigne de cette maladie, elle se développe dans un terreau intellectuel trop riche, élitiste, qui ne laisse pas la place à un développement multiculturel chez le sujet. La médiocrité intellectuelle maligne se rencontre ainsi chez les sujets à la tête plutôt bien pleine que bien faite.

Les symptômes.

Le sujet présente des troubles distinctif de comportement, le patient est souvent orgueilleux, voir hautain, prenant son discours pour l’avis ultime, il n’a de culture que la sienne, dédaignant tout de ce que peut représenter la moindre diversité.

Le malade pourra ainsi passer des heures de débat contradictoire pour finalement ne pas savoir répondre à des questions aussi fondamentale que : « Qui est arrivé sur terre en premier le grand professeur ou bien la grande école ? »

Le protocole de soins.

Si le traitement est fondamentalement le même que pour sa variante benigne, Il faudra user de forte flatterie et autant de poltronnerie pour amener le patient à adhérer activement à son protocole de médication, tant la résistance est souvent forte à toute ouverture d’esprit. Mais dans la plupart des cas, le sujet ne mérite pas qu’on s’attarde trop sur son cas, lui donner trop d’importance ne ferait que renforcer sa résistance au traitement.

Les signes précurseurs à la guérison.

Le patient est de plus en plus réceptif à son traitement et peut même manifester un besoin de doses supérieures, qu’il faudra lui accorder avec retenue pour maintenir chez lui un état permanant de demande.

Peu après, le sujet développe son propre sens critique, et peut manifester dans certains cas le refus de certains remèdes. Si en début de traitement se comportement peut s’avérer un signal alarmant, à un stade plus avancé, c’est tout au contraire un signe imminent de guérison certaine.

Assez rapidement ensuite, le convalescent est capable de pratiquer une auto médication. A ce stade, un simple accompagnement est nécessaire pour limiter les risques de rechute.

Cependant, des séquelles post opératoire peuvent apparaitre si l’on ne mesure pas précisément l’auto guérison. Le risque est de passer de l’anorexie culturelle à la boulimie interrogative, jugée comme un fléau par nos plus méfiants administrateurs. Ce réveil post anesthésique peut provoquer de la part du sujet des réactions épidermiques parfois violentes et socialement mutilantes. En effet, un surdéveloppement de l’esprit critique peut faire craindre l’apparition d’une volonté de décroissance, d’un retour aux vraies valeurs, voir l’adoption de comportement plus responsable et dans des cas extrêmes, écologique.

La société en général se chargera de faire une subtile rééducation de ses zélés individus, qui rentreront bien vite dans quelque drain discrètement implanté en réseau préventif à tout débordement : Syndicat, parti politique ou mouvement anarchique quelconque, tous aussi gangrénés d’hypocrisie clientéliste les uns que les autres.

 

Le vaccin existe !

L’accès à la diversité culturelle est sans aucun doute l’antidote le plus recommandé pour luter efficacement contre les médiocrités intellectuelles. Encore faut-il préparer l’organisme un tant soit peu à l’administration de quelques alicaments de culture.

Une campagne de vaccination efficace serait à prescrire des la petite enfance. Or dés la première pesée du nourrisson, la balance économique penche du mauvais coté, la diversité culturelle, l’esprit critique et la libre pensée, n’on que des conséquences néfastes sur la santé financière du système commercial tel qu’on le connait.

Tous atteints ? La pandémie menace.

Il est important de traiter au plus vite le plus possible de sujets atteints, l’épidémie contagieuse étant déjà trop largement répandue, le risque est de voir un manque de sujets conscients capable d’apporter le renouvellement de  substances intellectuelle nécessaires à l’élaboration d’un bon traitement.

Quoi qu’il en soit, rares sont les tentatives qui réussissent au premier essai, dans certains cas, on à même vu des patients corrompre l’intégrité leur prescripteur et l’entrainer dans les tourments de sa pathologie.

Quelques rares cas révèlent que certains malades, malgré leur état restent conscients de leur dégénérescence. C’est pour eux l’incertitude d’une terrible descente en enfer ainsi que la révélation soudaine d’une terrible mission à mener à contre courant : l’engagement.

Le  processus de guérison est long, incertain et difficile, mais une heureusement possible. Cependant, s’attacher à combattre cette épidémie, est en soit le plus sur moyen de s’immuniser contre cette terrible maladie.

Publié dans Rédaction

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